L’objectif est d’obtenir un résultat d’augmentation mammaire le plus naturel possible en dissimulant au maximum les contours de la prothèse mammaire.

La clé réside dans l’épaisseur des téguments. Pour y parvenir, diverses techniques sont disponibles pour positionner les prothèses mammaires en fonction de la morphologie de la patiente. Dans les cas où le patient présente un profil assez maigre, il peut être utile de réaliser une lipostructure des contours de l’implant pour minimiser au maximum la visibilité des contours.

AVANT L’INTERVENTION

Le Dr Romain VIARD procède à un interrogatoire suivi d’un examen attentif prenant en compte tous les paramètres qui font de chaque patiente un cas particulier (taille, poids, grossesses, allaitements, morphologie thoracique et mammaire, qualité de la peau, importance de la graisse et de la glande présente, musculature…).

En fonction de ce contexte anatomique et des désirs exprimés par la patiente, une stratégie opératoire est convenue. L’emplacement des cicatrices, le type et la taille des implants, ainsi que leur positionnement par rapport au muscle sont ainsi prédéterminés.

Des prothèses mammaires de dernière génération offrent un résultat naturel grâce à :
– des formes idéalement adaptées à la morphologie de la patiente : implant mammaire anatomique en l’absence de volume glandulaire, prothèse ronde à projection très modérée ou modérée si le volume glandulaire est plus important.
– un gel de silicone cohésif à cohésivité naturelle au toucher
– des contours affinés de la prothèse mammaire
– des enveloppes microtexturées pour réduire significativement le risque de coques
– un positionnement de la prothèse mammaire dans une loge dual plan

Le choix d’un type de prothèse mammaire dépend du désir de la patiente :
– forme du sein plutôt en poire : prothèse anatomique ou ronde à projection très modérée
– décolleté pigeonnant sans soutien-gorge : prothèse ronde à profil haut ou modéré
– en cas de petit relâchement cutané : prothèse anatomique ou ronde à faible projection, pour retendre la peau du pôle inférieur du sein
– désir de volume important avec résultat naturel : prothèse mammaire anatomique pour ne pas voir la partie haute de la prothèse.
– désir de petite augmentation mammaire : prothèse ronde préférentiellement, ou anatomique selon la morphologie de la patiente

L’INTERVENTION

Elle se pratique sous anesthésie générale classique et justifie habituellement une hospitalisation d’une journée.

INCISIONS CUTANÉES

Plusieurs options de “voies d’accès” sont disponibles :
– Les voies aréolaires, où l’incision est effectuée dans le segment inférieur de la circonférence de l’aréole ou par une ouverture horizontale contourant le mamelon par-dessous (1 et 2).
– La voie axillaire, qui consiste à pratiquer l’incision sous le bras, dans l’aisselle (3).
– La voie sous-mammaire, où l’incision est placée dans le sillon situé sous le sein (4).

Le tracé de ces incisions correspond bien sûr à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront ainsi dissimulées dans des zones de jonction ou des replis naturels.

MISE EN PLACE DES PROTHÈSES

Pour insérer les prothèses, elles sont introduites à travers les incisions vers la poche qui a été préalablement créée.

Deux options de placement sont envisageables :

• Positionnement prémusculaire : les prothèses sont positionnées directement derrière la glande mammaire, devant les muscles pectoraux. Une épaisseur de tissus glandulaires d’au moins 3 cm est nécessaire, mesurée à l’aide d’un pied à coulisse.
• Positionnement rétromusculaire en dual plane : les prothèses sont implantées plus en profondeur, derrière le muscle pectoral pour la partie supérieure et derrière la glande mammaire pour la partie inférieure. La position rétromusculaire isolée est à éviter.

Le choix entre ces deux options de placement, avec leurs avantages et inconvénients respectifs, aura été discuté avec le Dr VIARD.

Les avancées chirurgicales permettent désormais des périodes d’hospitalisation et de convalescence plus courtes :
• Dans la plupart des cas, l’absence de drainage.
• Utilisation de la technique de dissection “no touch” pour éviter tout traumatisme des tissus et ainsi réduire les douleurs post-opératoires.
• Possibilité de sortie le jour même après accord du chirurgien.
• Utilisation systématique de l’anesthésie locale du sein en complément de l’anesthésie générale pour réduire les douleurs postopératoires.
• Dans le cas d’une petite augmentation, recours exclusif à l’anesthésie locale.
• Absence de fils à retirer, tous les éléments sont résorbables, simplifiant ainsi le suivi post-opératoire.

Pour les cas de ptôse mammaire associée, caractérisés par des seins affaissés avec des aréoles basses, il peut être nécessaire de réduire l’enveloppe cutanée du sein pour le remonter, ce qui est connu sous le nom de “mastopexie”. Cette procédure de résection cutanée peut entraîner des cicatrices plus prononcées, notamment autour de l’aréole et éventuellement verticales.

Après l’intervention, les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses pendant les premiers jours, surtout lorsque les implants sont de gros volume et placés derrière les muscles. Un traitement antidouleur, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours. Dans le meilleur des cas, la patiente ressentira une forte sensation de tension. Des œdèmes (gonflements), des ecchymoses (bleus) et une gêne à l’élévation des bras sont fréquents dans les premiers temps.

Le premier pansement est retiré après quelques jours, puis remplacé par un pansement plus léger. Le port d’un soutien-gorge peut être recommandé nuit et jour pendant quelques semaines.

Les fils de suture sont internes et résorbables.

Une convalescence avec interruption d’activité d’une durée de cinq à dix jours est recommandée. Il est conseillé d’attendre un à deux mois avant de reprendre une activité sportive.

Le résultat définitif de l’augmentation mammaire est observable à 3 mois en ce qui concerne le volume et la forme des seins. Il faut au moins 12 mois pour évaluer l’aspect définitif des cicatrices.

L’intervention vise à améliorer le volume et la forme de la poitrine. Les cicatrices sont généralement très discrètes. L’augmentation mammaire a un impact sur la silhouette globale, offrant une plus grande liberté vestimentaire. Au-delà des améliorations physiques, le rétablissement d’une féminité complète a souvent un effet très positif sur le plan psychologique.

L’objectif de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos attentes sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous satisfaire pleinement.

De nos jours, les prothèses mammaires de dernière génération requièrent une surveillance clinique et radiologique par le chirurgien tous les 5 ans. En l’absence de rupture de la prothèse, il n’est pas nécessaire de la remplacer. La notion de remplacement systématique tous les 10 ans n’est plus d’actualité.